Le Président béninois Patrice Talon a pris la parole à Cotonou le mardi 8 octobre dernier au sujet de la tentative de coup d’État survenue le 27 septembre dernier. Cette affaire qui implique son ami proche et conseiller Olivier Boko, ainsi que son ancien Ministre des Sports, Oswald Homéky, tous deux en détention provisoire.
Deux semaines après ces événements, Patrice Talon, principal concerné par cette tentative, a finalement rompu le silence, exprimant sa tristesse et sa douleur face à cette situation impliquant son ami et son ancien ministre démissionnaire. Lors d’une réunion politique avec environ trente députés des partis de la mouvance présidentielle, l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), ainsi que quelques responsables politiques, il a fait part de ses sentiments.
Selon Afrique Média, le chef de l’État a débuté ses interventions par des mots empreints de regret et d’amertume. Patrice Talon a déclaré « regretter que nous en soyons arrivés à une telle situation, fâcheuse mais inévitable à bien des égards, malgré ses nombreux avertissements ». Visiblement affecté, il s’est senti trahi, ne pouvant concevoir que « son meilleur ami et frère, avec qui il a partagé des moments de gloire et d’épreuves, puisse conspirer dans l’ombre avec l’ennemi pour saper tout ce qu’il a mis des années à bâtir, à force de sacrifices et de dévouement ».
Lors de cette rencontre cruciale, Patrice Talon a réaffirmé sa volonté de respecter la limitation de deux mandats constitutionnels. Il a profité de cette occasion pour appeler toute la mouvance présidentielle à se rassembler autour de lui afin de « protéger son héritage politique et les avancées significatives réalisées durant son mandat ». Il a également abordé la question du candidat de la mouvance pour l’élection présidentielle de 2026, indiquant que « rien ne presse pour 2026 », et qu’il annoncera son choix au moment opportun.
