Lors du Forum de Doha du 7 décembre, Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal, a réagi aux tensions récentes au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), en particulier suite à l’annonce du retrait de certains pays du Sahel, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces trois pays, gouvernés par des régimes militaires après des coups d’État, ont déclaré en janvier 2024 leur volonté de se retirer de l’organisation, la qualifiant d’outil manipulé par des puissances étrangères.
« Ces pays sont souverains », a souligné le président sénégalais, rappelant leur droit à déterminer leur propre avenir politique. Cependant, il a insisté sur la nécessité de maintenir un dialogue constructif afin d’éviter une déstabilisation accrue de la région face aux défis sécuritaires croissants.
Bassirou Diomaye Faye a évoqué la médiation en cours entre les pays du Sahel et la Cédéao, soulignant que « la communication reste ouverte entre moi et mes homologues des autres pays membres », et qu’ils savent que le Sénégal est prêt à les soutenir dans cette période complexe. Il a ajouté que, malgré les défis actuels, la Cédéao reste un cadre essentiel pour la résolution des crises en Afrique de l’Ouest, avec l’espoir qu’elle puisse réformer ses structures pour mieux répondre aux besoins des États membres.
Le président sénégalais a également souligné que la sécurité régionale est indissociable, précisant que « nous partageons des frontières avec d’autres membres de la Cédéao, et lorsque ces pays rencontrent des problèmes de sécurité, nous serons également affectés ». Il a donc mis en avant la nécessité d’une approche commune pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ajoutant que l’intégration régionale a facilité la circulation des personnes et des biens. Le maintien de cette collaboration, a-t-il insisté, est crucial pour faire face aux menaces sécuritaires communes.