À Beijing, Xi Jinping et Emmanuel Macron ont affiché jeudi une volonté commune d’approfondir la coopération entre la Chine et la France, au terme d’un entretien à huis clos tenu au Grand Palais du Peuple, précédé d’une cérémonie d’accueil officielle.
Xi Jinping a estimé que, face aux « changements rapides » dans le monde, Pékin et Paris doivent « porter haut le drapeau du multilatéralisme » et « se tenir du bon côté de l’histoire ». Il a présenté les deux pays comme des « puissances indépendantes et responsables », capables de contribuer à un monde multipolaire.
Sur le dossier ukrainien, le président chinois a assuré que la Chine « soutient tous les efforts en faveur de la paix » et continuera d’agir pour « une solution constructive » à la crise.
Emmanuel Macron, dans une déclaration conjointe, a indiqué avoir « longuement évoqué » avec Xi Jinping la guerre en Ukraine, qu’il qualifie de « menace vitale pour la sécurité européenne ». Le président français a reconnu l’existence de divergences entre Paris et Beijing, tout en soulignant « la responsabilité commune de les dépasser ».
À l’issue de la rencontre, les deux chefs d’État ont assisté à la signature d’accords de coopération couvrant plusieurs secteurs : nucléaire, agriculture, alimentation, éducation et environnement.
Accompagné d’une délégation comprenant 35 dirigeants de grandes entreprises françaises dont Airbus, Danone et EDF, Emmanuel Macron effectue une visite de trois jours en Chine dans un contexte de tensions commerciales entre Beijing et l’Union européenne. Celles-ci ont été ravivées par les droits de douane imposés par Bruxelles sur les véhicules électriques chinois, et par les taxes antidumping instaurées en réponse par la Chine sur le cognac européen. Paris a récemment obtenu un accord prévoyant des prix minimaux, exemptant 90 % de ses exportations.
Le président français se rendra ensuite à Chengdu, dans le sud-ouest du pays, où une nouvelle rencontre avec Xi Jinping est prévue vendredi.
