La directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard, a affirmé mercredi que les installations nucléaires iraniennes ont bel et bien été détruites, confirmant ainsi les déclarations répétées du président Donald Trump. « Si les Iraniens décidaient de les rebâtir, ils devraient reconstruire entièrement les trois installations Natanz, Fordo et Ispahan ce qui prendrait probablement des années », a-t-elle écrit sur le réseau X.
Cette déclaration intervient dans un contexte de forte controverse sur l’efficacité réelle des frappes américaines et israéliennes menées le week-end dernier. Alors que le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu affirme que ces attaques ont « retardé de plusieurs années » la capacité nucléaire de l’Iran, d’autres évaluations sont plus nuancées. Selon CNN, des sources américaines estiment que les frappes pourraient n’avoir repoussé le programme que de quelques mois.
Tulsi Gabbard a par ailleurs dénoncé les médias américains, les accusant d’avoir manipulé certaines évaluations classifiées pour affaiblir politiquement le président Trump, en omettant qu’elles reposaient sur un « faible degré de confiance ». Téhéran a pour sa part reconnu que ses installations avaient subi de « graves dommages » lors des frappes. Ces aveux marquent un tournant dans la communication iranienne, qui jusqu’ici minimisait l’impact des opérations occidentales.
L’ampleur réelle de la destruction reste cependant sujette à débat. Si Washington et Tel Aviv saluent un succès stratégique, les experts estiment que la capacité de l’Iran à relancer son programme nucléaire dépendra de sa volonté politique, de son soutien international et de ses capacités technologiques. La situation pourrait rester tendue dans les mois à venir.
