Mali : réformes, sécurité et culture, les priorités de l’exécutif en 2025

Dans son discours à la nation du 31 décembre 2024, le Président de la transition malienne, le Général Assimi Goïta, a dressé un bilan détaillé des progrès réalisés en 2024 et a présenté les priorités pour l’année 2025. Il a souligné les réformes majeures dans plusieurs domaines, notamment la souveraineté, la sécurité, l’économie et la culture, et a annoncé des initiatives visant à renforcer la stabilité du Mali face aux défis internes et externes.

En 2024, le Mali a consolidé sa souveraineté nationale à travers des réformes audacieuses et un engagement sans faille de son peuple. Les autorités de la transition ont mis en œuvre des réformes institutionnelles et ont pris des mesures pour renforcer la résilience du pays face aux divers défis, notamment les inondations dévastatrices qui ont frappé plusieurs communautés.

Concernant la sécurité, le Général Goïta a salué les efforts des Forces armées maliennes (FAMas), qui ont intensifié leurs opérations sur le terrain. Il a notamment évoqué des actions décisives dans la région de Kidal, où des opérations spéciales ont permis de neutraliser des chefs terroristes, notamment à Tinzaouatène, marquant ainsi un tournant dans la lutte contre le terrorisme. En 2025, il a promis de renforcer ces efforts en améliorant les capacités d’anticipation, en redéployant les forces de sécurité et en rétablissant les services sociaux dans les zones récemment reconquises.

L’économie malienne a été stimulée par plusieurs initiatives clés visant à garantir une plus grande souveraineté économique. L’État a pris des participations stratégiques, devenant actionnaire majoritaire dans des entreprises essentielles telles que la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et Moov Malitel, renforçant ainsi son contrôle sur des secteurs stratégiques comme les télécommunications et les services bancaires. Un montant de 346 milliards de francs CFA a été mobilisé pour soutenir le secteur privé et alléger la dette intérieure. Dans le secteur minier, l’ouverture de la mine de lithium de Goulamina, parmi les plus importantes au monde, devrait générer des recettes annuelles estimées à 1 022 milliards de francs CFA, tout en contribuant davantage au développement économique du pays.

Face à une crise énergétique persistante, plusieurs projets ont été lancés pour diversifier les sources d’énergie et améliorer l’approvisionnement en électricité. Les centrales solaires de Sanankoroba, Safo et Tiakadougou Dialakoro devraient jouer un rôle clé dans ce domaine. Par ailleurs, des mesures contre la corruption ont été renforcées, avec des actions concrètes suite aux rapports du Bureau du Vérificateur général et de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite, et une session spéciale de la Cour d’assises en juillet 2024.

L’année 2025 a été proclamée « Année de la culture » par le président Goïta. Cette initiative vise à revitaliser les traditions maliennes, à promouvoir les talents artistiques et à renforcer l’identité culturelle nationale. Un programme national d’éducation aux valeurs, lancé en avril 2024, a pour objectif de renforcer le patriotisme et la cohésion sociale chez les jeunes maliens.

Sur le plan diplomatique, le président a mis en avant les efforts du Mali pour renforcer sa position régionale et internationale. Le pays a consolidé sa coopération avec le Burkina Faso et le Niger dans le cadre de la Confédération des États du Sahel, une organisation visant à promouvoir l’intégration économique et la coopération sécuritaire face aux défis communs.

Le Général Goïta a conclu son discours en appelant à l’unité nationale pour poursuivre les réformes engagées et bâtir un Mali nouveau. Selon lui, ces efforts collectifs sont essentiels pour garantir un avenir stable, prospère et souverain pour le pays.

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