Ce samedi 14 décembre 2024, le parlement sud-coréen a approuvé la motion de destitution du président Yoon Suk Yeol, marquant un tournant historique pour le pays. Cette décision survient après sa tentative infructueuse d’imposer la loi martiale et de faire fermer le Parlement avec l’aide de l’armée le 3 décembre. La motion a été soutenue par une majorité des députés, dont ceux de l’opposition et un certain nombre de membres du Parti du peuple (PPP), le parti de Yoon.
Les manifestations, qui avaient rassemblé des milliers de protestataires à Séoul, ont joué un rôle clé dans cette évolution. Alors que des partisans de Yoon défendaient ses actions, notamment en faveur de la loi martiale, l’opposition a dénoncé ce qu’elle a qualifié de tentative de coup d’État. Les manifestations ont été marquées par des scènes symboliques, comme le port d’un cercueil représentant le président.
Avec cette destitution, Yoon est suspendu de ses fonctions en attendant que la Cour constitutionnelle valide la décision. Si la Cour confirme la destitution, Yoon deviendrait le deuxième président sud-coréen à être évincé, après Park Geun-hye en 2017. Cependant, un précédent existe où une destitution, validée par le Parlement, avait été annulée par la Cour constitutionnelle en 2004, concernant le président Roh Moo-hyun.
La destitution de Yoon survient après plusieurs jours de tensions, d’enquêtes et d’arrestations concernant les responsables ayant facilité la mise en place de la loi martiale. Si elle est confirmée par la Cour, le Premier ministre Han Duck-soo prendra l’intérim jusqu’à l’organisation de nouvelles élections.