Sénégal : la Loi de Finances Rectificative 2024, adoptée

Le Sénégal a adopté ce mardi la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2024, présentée par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, pour faire face aux défis économiques et sociaux actuels.

Les ajustements budgétaires proposés visent à répondre aux priorités du gouvernement tout en maintenant l’équilibre budgétaire. Parmi les principales révisions, on note une forte augmentation des dépenses, notamment pour les subventions énergétiques (289 milliards de FCFA), la lutte contre les inondations (8 milliards de FCFA) et l’organisation des élections législatives anticipées (20 milliards de FCFA).

Le budget rectifié prévoit un déficit de 11,6 % du PIB pour 2024, en hausse par rapport à la Loi de Finances initiale. L’objectif reste de ramener ce déficit à 3 % d’ici 2027, conformément aux critères de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les recettes sont ajustées à 4 075 milliards de FCFA, soit une baisse de 840,2 milliards, tandis que les dépenses augmentent de 681,8 milliards pour atteindre 6 437,2 milliards de FCFA.

La question de la dette publique a été au cœur des débats, le ministre ayant annoncé une provision supplémentaire de 245,9 milliards de FCFA pour les intérêts sur la dette, due à l’augmentation des coûts d’emprunt. Il a insisté sur la nécessité de renforcer le financement local et d’explorer des solutions alternatives comme les partenariats public-privé.

Concernant les subventions énergétiques, qui visent à stabiliser les prix de l’électricité et des carburants, elles sont critiquées pour leurs effets disproportionnés en faveur des ménages les plus riches. Par ailleurs, 73,67 milliards de FCFA ont été alloués au secteur agricole, notamment pour régler les arriérés dus aux producteurs.

Le ministre des Finances a également appelé à une rationalisation des subventions et à une amélioration de la gestion des finances publiques, avec des mesures comme la digitalisation de l’administration fiscale et la mise en place de la Stratégie de Mobilisation des Recettes à Moyen Terme (SRMT), afin de renforcer la collecte des recettes et garantir une meilleure transparence budgétaire.

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