Depuis le début de l’offensive israélienne le 7 octobre 2023, au moins 57 habitants de la bande de Gaza sont morts de malnutrition, en majorité des enfants, a déclaré samedi Marwan al-Hams, directeur des hôpitaux de campagne de l’enclave. Selon lui, le nombre de décès liés à la faim ne cesse d’augmenter dans un contexte de blocus israélien prolongé et d’effondrement du système de santé local. Il signale une flambée des cas d’anémie, notamment chez les donneurs de sang, qui met en péril les interventions d’urgence. Les hôpitaux de campagne, désormais rares, fonctionnent essentiellement grâce à des bénévoles.
Marwan al-Hams a également alerté sur la situation critique des patients atteints de maladies chroniques. « Ils meurent en silence », a-t-il déclaré, faute de traitement ou de soins spécialisés encore disponibles à Gaza. Le bureau de presse du gouvernement dirigé par le Hamas accuse de son côté Israël de « recourir à la famine comme arme de guerre ». Le 2 mars dernier, l’État hébreu a bloqué l’entrée des marchandises et de l’aide humanitaire, après l’expiration d’un accord de cessez-le-feu partiel signé en janvier. La seconde phase de l’accord reste bloquée en raison d’un désaccord persistant entre les parties.