L’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, a averti samedi qu’au moins un million de femmes et de filles à Gaza risquent une famine généralisée, conséquence du blocus imposé par Israël et de la guerre qui ravage l’enclave depuis des mois.
« Les femmes et les filles de Gaza font face à la faim, à la violence et aux abus », a indiqué l’agence sur le réseau X. « Beaucoup sont contraintes d’adopter des stratégies de survie de plus en plus périlleuses, comme sortir chercher de l’eau et de la nourriture au risque d’être tuées. »
L’UNRWA appelle à la levée immédiate du blocus et à l’acheminement massif de secours humanitaires.
La crise humanitaire s’aggrave de jour en jour : depuis le 2 mars, Israël a fermé tous les points de passage avec Gaza, empêchant l’entrée de l’aide malgré des milliers de camions bloqués à la frontière. Les rares cargaisons autorisées sont largement insuffisantes pour couvrir les besoins d’une population affamée.
Début août, le Programme alimentaire mondial avait déjà signalé qu’un tiers des 2,4 millions d’habitants de Gaza avaient passé plusieurs jours sans nourriture.
Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne a causé la mort de près de 61 900 Palestiniens et détruit une grande partie de l’infrastructure du territoire, plongeant l’enclave dans une situation de famine et de désespoir.
La justice internationale suit de près cette guerre : en novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benyamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Parallèlement, Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour génocide.