La Zambie renforce son rôle stratégique dans l’économie mondiale en dévoilant un rapport géologique majeur révélant d’importantes réserves de minéraux critiques. Ce document, élaboré avec le soutien du British Geological Survey, met en lumière le potentiel minier du pays dans plusieurs provinces, à un moment où la demande mondiale explose, notamment pour le lithium, le graphite, les terres rares et le cuivre à l’horizon 2040.
Déjà classée dixième producteur mondial de cuivre avec 3 % de la production mondiale, la Zambie ambitionne de tripler ce volume pour atteindre 3 millions de tonnes par an d’ici 2031. Cette stratégie s’accompagne de projets miniers de grande envergure comme ceux de Kitumba, Kashime et Mingomba, attendus d’ici 2026.
Le secteur du cobalt prend également de l’ampleur. Le pays compte six sites actifs et prévoit d’inaugurer la première raffinerie africaine de sulfate de cobalt d’ici fin 2025. Ce projet, estimé à 100 millions de dollars, est porté par Kobaloni Energy avec l’appui de Vision Blue et de la Africa Finance Corporation.
Parallèlement, les investissements s’intensifient dans l’extraction du manganèse, du nickel, du lithium et du graphite. Des initiatives comme la mine de Luongo (manganèse), les projets de First Quantum Minerals et Mabiza Resources (nickel), ou encore les gisements de graphite à Petauke, Lundazi et Kapiri Mposhi, témoignent de cette dynamique. L’exploration du lithium progresse également dans la région du Choma Belt, au sud du pays.
La recherche de terres rares s’accélère, notamment via les projets Kesya et Nkombwa Hill, tandis que la columbo-tantalite (essentielle aux secteurs électronique et aérospatial) fait l’objet de projets ciblés dans les provinces du Sud et du Nord-Est.
Ce regain d’intérêt pour les ressources minières intervient à l’approche de la Semaine africaine du secteur minier, prévue du 1er au 3 octobre 2025 à Cape Town. Un panel spécial y sera dédié à la Zambie, avec pour thème : « Accélérer l’exploration et le développement grâce à l’octroi de licences », une manière pour Lusaka d’attirer davantage d’investissements étrangers et de consolider sa place dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.