La Banque nationale d’Éthiopie (NBE) a pointé du doigt, jeudi, le rôle de certains opérateurs de transfert d’argent basés aux Émirats arabes unis dans l’aggravation du marché noir des devises, contribuant à l’instabilité économique du pays.
Le gouverneur Mamo Mihertu, intervenant lors d’une réunion spéciale, a dénoncé l’influence de réseaux financiers illégaux opérant principalement depuis Dubaï, les accusant de perturber le système officiel des changes et de nuire à l’économie nationale.
Selon lui, ces opérateurs alimentent les circuits parallèles, accentuant l’écart entre les taux de change officiels et ceux pratiqués au noir. Cette situation contribue à l’inflation et à une instabilité macroéconomique persistante.
« La Banque est prête à geler ou à confisquer les fonds issus de transferts illicites », a-t-il déclaré, annonçant des sanctions sévères contre les opérations menées depuis l’étranger, notamment depuis les Émirats.
La NBE prévoit également de renforcer sa coopération avec les institutions financières internationales afin de traquer les flux suspects à la source et endiguer cette dynamique parallèle.
Cet avertissement intervient alors que l’Éthiopie fait face à une pénurie de devises étrangères et à une pression croissante sur son marché des changes, rendant urgentes des mesures de régulation face à l’expansion du marché noir.