Emmanuel Macron n’a pas mâché ses mots face aux critiques formulées par Bruno Retailleau à l’égard des énergies renouvelables. Depuis l’Aveyron, le président français a rappelé, que chaque ministre devait « s’en tenir à ses attributions » et éviter les prises de position en décalage avec la ligne de l’exécutif.
Le chef de l’État réagissait à une tribune signée par Retailleau dans Le Figaro, dans laquelle le ministre de l’Intérieur demandait l’arrêt des subventions à l’éolien et au solaire, jugés inefficaces pour garantir l’indépendance énergétique du pays.
Macron a dénoncé une posture idéologique : « Dire qu’on va abandonner les renouvelables, ce n’est pas sérieux. C’est caricatural, c’est céder à des lubies. » Il a réaffirmé que la France restait engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, ce qui nécessite selon lui un mix énergétique incluant les énergies renouvelables.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a également pris ses distances avec Retailleau, rappelant que ses propos allaient « à l’encontre de la stratégie énergétique du gouvernement ».
De son côté, Retailleau persiste. Sur X (ex-Twitter), il a défendu une « position constante de la droite » : priorité au nucléaire, arrêt des subventions à des technologies qu’il juge « mûres », et protection du pouvoir d’achat des Français.
Cette passe d’armes met en lumière les fractures internes au sein de la majorité, sur fond de désaccords profonds quant à la transition énergétique et au rôle des différentes sources d’énergie dans les décennies à venir.