France : Jean-Noël Barrot dénonce un « mouroir » à Gaza et réclame une aide humanitaire massive

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a critiqué mardi la situation humanitaire dans la bande de Gaza, qu’il a qualifiée d’« insoutenable ». S’exprimant sur France Inter, il a dénoncé un « mouroir, pour ne pas dire un cimetière », attribuant cette tragédie aux offensives israéliennes et à l’obstruction de l’aide humanitaire.

Selon lui, la « violence aveugle » et le « blocage de l’aide par le gouvernement israélien » constituent une atteinte grave à la dignité humaine et une violation flagrante du droit international. Il a souligné que cette spirale de violence « doit cesser », car elle ne garantit ni la sécurité d’Israël, ni la stabilité régionale. « Qui sème la violence récolte la violence », a-t-il averti.

Face à l’urgence humanitaire, Jean-Noël Barrot a appelé à une mobilisation immédiate : « On ne peut pas détourner les yeux de la souffrance des Gazaouis. Il faut une aide massive, immédiate et sans entrave ». Il a également appuyé la proposition néerlandaise de suspendre l’accord d’association entre Israël et l’Union européenne. « Les accords ont une portée politique et commerciale. Mais l’urgence humanitaire impose de franchir un nouveau seuil », a-t-il expliqué.

Le chef de la diplomatie française a rappelé que des sanctions ont déjà été prises contre certains colons israéliens en Cisjordanie. Il estime que de nouvelles mesures européennes s’imposent pour répondre à l’aggravation de la situation.

Ces déclarations interviennent alors que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a réaffirmé lundi sa volonté de prendre le contrôle total de la bande de Gaza, déjà dévastée par des mois de bombardements, de déplacements forcés et de famine.

Depuis octobre 2023, les attaques israéliennes ont causé la mort d’au moins 53 486 Palestiniens, selon le ministère palestinien de la Santé. Rien que depuis la reprise des offensives le 18 mars dernier, 3 340 personnes ont été tuées et 9 357 blessées.

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