L’ONU tire la sonnette d’alarme : plus de 423 000 Palestiniens sont aujourd’hui déplacés à Gaza, sans aucun lieu sûr pour se réfugier. Les opérations militaires israéliennes intensifiées, couplées à un strict verrouillage des déplacements, paralysent l’action humanitaire. Selon Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, des frappes récentes ont touché des bâtiments résidentiels abritant des civils déplacés, notamment à Rafah et dans l’est de Gaza. Il dénonce aussi la multiplication des attaques contre les convois humanitaires et les pillages, tandis que les produits de première nécessité se font rares.
« Nos partenaires sur le terrain n’ont pas pu accéder à nos stocks restants de carburant, situés dans des zones qui nécessitent l’autorisation d’Israël. Huit tentatives de coordination ont échoué depuis la mi-avril », a-t-il précisé. La situation des enfants est particulièrement préoccupante. Représentant la moitié de la population de Gaza, ils subissent des traumatismes croissants dus à la violence et à l’instabilité. En Cisjordanie, l’ONU note que 100 jours d’opérations israéliennes dans le nord ont provoqué de nombreux morts, blessés et déplacements, empêchant 40 000 Palestiniens de regagner leurs foyers.
Depuis la fermeture des points de passage le 2 mars, aucune aide ne parvient à Gaza, déjà frappée par la famine. Le 18 mars, Israël a relancé son offensive, rompant un cessez-le-feu conclu deux mois plus tôt avec le Hamas. Plus de 52 400 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023, en majorité des femmes et des enfants.
