Un ministre israélien appelle à un « accord global » pour mettre fin à la guerre de Gaza

David Amsalem, ministre israélien de la coopération régionale, a appelé ce dimanche à la conclusion d’un « accord global » d’échange de prisonniers avec le Hamas, dans l’espoir de mettre fin à la guerre qui ravage Gaza.

« Nous aurions dû, dès le départ, rechercher un accord unique et global », a déclaré Amsalem lors d’une interview pour le radiodiffuseur public israélien KAN.

Il a ajouté qu’un tel accord pourrait permettre à Israël de mettre un terme au conflit actuel tout en maintenant un contrôle opérationnel sur la bande de Gaza, de manière similaire à ce qui se passe en Cisjordanie occupée.

Des sources israéliennes ont indiqué que Tel-Aviv envisageait un accord en deux étapes avec le Hamas : une première phase pour la libération des femmes, des blessés et des prisonniers âgés, suivie d’une phase plus large permettant de mettre fin à la guerre et d’organiser le retrait des troupes israéliennes de Gaza.

Toutefois, Amsalem a souligné que la maîtrise du corridor de Philadelphie, une zone démilitarisée située à la frontière entre Gaza et l’Égypte, est un point crucial. « C’est le seul point sur lequel nous devons insister. Tout le reste est négociable. Les combats à Gaza pourraient durer des années », a-t-il déclaré.

Amsalem a évoqué la possibilité pour Israël de retirer ses forces de Gaza, à condition que tous les captifs soient libérés, permettant à l’armée d’opérer depuis l’extérieur de la frontière, tout en maintenant le contrôle du corridor.

Le ministre a également rejeté les appels au sein du gouvernement israélien, notamment ceux lancés par le ministre d’extrême droite Itamar Ben-Gvir, en faveur de la reprise de la construction de colonies dans Gaza. « L’armée israélienne n’a jamais eu l’intention de rester indéfiniment à Gaza. Les discussions sur la réinstallation à Gaza sont une perte de temps », a-t-il affirmé.

Bien que le Premier ministre Netanyahu n’ait pas encore pris de position officielle, plusieurs membres de son gouvernement plaident ouvertement pour le déplacement des Palestiniens de Gaza et l’établissement de colonies israéliennes sur leurs terres.

Les médiations menées par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar pour obtenir un cessez-le-feu ont échoué en raison du refus de Netanyahu de mettre fin à la guerre.

Israël poursuit son offensive contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, malgré les résolutions de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat. Le mois dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt contre Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israel fait également face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de ses actions à Gaza.

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