RIGRA : un projet pionnier pour l’inclusion des filles et des femmes en sciences agronomiques en Afrique de l’Ouest

Hier, jeudi 28 novembre dernier, un atelier de capitalisation des acquis du projet RIGRA (Renforcement de l’Inclusion Genre dans la Recherche Agronomique pour des résultats probants en Afrique de l’Ouest) s’est tenu à Parakou, après trois années d’exécution. Ce projet ambitieux, mené au Bénin, au Niger et en Côte d’Ivoire, a œuvré pour l’inclusion des femmes dans les sciences, et plus spécifiquement dans les sciences agronomiques. L’événement a permis de dresser un bilan détaillé des avancées réalisées et de démontrer les résultats concrets de l’inclusion des filles et des femmes dans les domaines scientifiques.

Le RIGRA se distingue parmi les initiatives les plus novatrices et efficaces dans la promotion des sciences auprès des femmes. À travers des formations, du mentorat et de nombreuses actions de sensibilisation, ce projet a permis de mobiliser un grand nombre de femmes et de les soutenir dans leur parcours académique et professionnel. Les participants à l’atelier, comprenant étudiants, chercheurs, enseignants et responsables universitaires, ont pu mesurer l’impact du projet et son potentiel pour changer les mentalités et briser les barrières de genre dans les sciences.

Le Professeur Christine Ouinssavi, coordinatrice principale du projet, a présenté les résultats obtenus : des études de référence réalisées, des bases de données enrichissantes mises en place, ainsi que des bourses octroyées à une quinzaine d’étudiantes en master et en doctorat. Grâce à des actions ciblées, le RIGRA a contribué à renforcer la présence féminine dans les sciences, tout en assurant un accompagnement personnalisé pour favoriser leur réussite.

Le projet a aussi marqué un tournant important à l’Université de Parakou, où la Faculté des Sciences Agronomiques a bénéficié d’une serre moderne d’une valeur d’environ 10 millions de francs CFA, un équipement essentiel pour la recherche. Le doyen de la faculté, le Professeur Valérien Zinsou, a exprimé sa gratitude envers le RIGRA, soulignant les progrès qualitatifs et quantitatifs qu’il a permis de réaliser.

L’atelier a aussi ouvert un débat crucial sur les inégalités persistantes entre hommes et femmes dans les sciences. Les statistiques révèlent que, jusqu’en 2021, seules 6% des femmes occupaient des postes de gouvernance dans les universités au Bénin, contre 20% en Côte d’Ivoire, ce qui témoigne des défis à surmonter pour une réelle égalité dans le secteur universitaire.

Les bénéficiaires des bourses et les autres participants ont exprimé leur soutien unanime à la poursuite du projet. Ils s’accordent à dire que le RIGRA a eu un impact significatif et qu’il doit continuer afin de renforcer davantage la présence des femmes dans les sciences, et particulièrement dans les sciences agronomiques, pour un avenir scientifique plus inclusif en Afrique de l’Ouest.

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