Hier, mercredi neuf octobre à Cotonou, la Revue à mi-parcours du Fonds africain de développement a été inaugurée. A l’occasion, le ministre d’État chargé des Finances et gouverneur de la Banque africaine de développement pour le Bénin, Romuald Wadagni, a affirmé avec conviction que le Bénin participera à la reconstitution du FAD-17 avec une contribution de 2 millions de dollars.
Préalablement, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, avait invité le Bénin à s’engager dans cette reconstitution, suggérant également le président Patrice Talon comme « Champion FAD ».
Adesina a mis en lumière les performances impressionnantes du Bénin, mentionnant une croissance du PIB de 6,5 % prévue pour 2024 et de 6,2 % pour 2025. Il a également indiqué que le portefeuille du Groupe de la Banque africaine de développement au Bénin a considérablement augmenté, passant de 605 millions de dollars en 2021 à 1,1 milliard de dollars en septembre 2024.
Le ministre d’État Wadagni a souligné l’importance du FAD en tant que partenaire stratégique pour les pays à faible revenu, appelant les bénéficiaires à faire preuve de rigueur et de transparence. Il a également précisé que l’un des objectifs du Bénin est d’utiliser l’instrument FAD sous forme de garanties, afin de lever des fonds et d’exploiter des effets de levier.
Cette stratégie a porté ses fruits, le président de la Banque ayant confirmé qu’une garantie partielle de crédit de 195 millions d’euros du FAD a permis au Bénin de lever 350 millions d’euros dans des conditions très favorables sur les marchés financiers.
En revenant sur l’historique du FAD, Adesina a exprimé sa fierté face aux réalisations de cette institution au cours de ses 50 années d’existence. Il a également noté la résilience des pays bénéficiaires du FAD, qui affichent une prévision de croissance du PIB réel de 3,7 % en 2024 et de 4,3 % en 2025.
Les résultats du Fonds ont été au centre de la cérémonie d’ouverture : 15 millions de personnes ont désormais accès à l’électricité, 74 millions ont bénéficié d’améliorations agricoles, et 45 millions ont vu des progrès dans les transports grâce à plus de 8 700 kilomètres de routes construites ou réhabilitées.
Ces réalisations notables incluent également des avancées dans l’énergie, la lutte contre le changement climatique et les infrastructures de connexion régionale. Le FAD a été désigné comme la « deuxième meilleure institution de financement concessionnel au monde » pour la qualité de son soutien au développement.
La rencontre a réuni des représentants des pays donateurs, des membres des pays bénéficiaires, ainsi que des dirigeants et des membres du Conseil d’administration de la Banque. Le ministre centrafricain de la communication et des médias, Maxime Balalou, ainsi que d’autres hautes autorités du pays hôte, étaient également présents.
Créé en 1972 et opérationnel depuis 1974, le FAD, en tant que guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, bénéficie du soutien de 37 donateurs, y compris la Banque elle-même, qui reconstituent le fonds tous les trois ans. Depuis 50 ans, il joue un rôle crucial dans la fourniture de ressources et de services aux pays africains à faible revenu, prouvant ainsi son efficacité et son excellent rapport qualité-prix, consolidant sa position en tant que partenaire stratégique de confiance. Parmi les donateurs, on retrouve des pays africains tels que l’Algérie, l’Angola, la République démocratique du Congo, l’Égypte et le Maroc.
