Le président ghanéen John Dramani Mahama a officiellement lancé, mardi, une task force rattachée au Ghana Gold Board (Goldbod), nouveau régulateur stratégique chargé de superviser la filière aurifère nationale. Cette initiative vise à renforcer le contrôle de l’État sur l’or, tout en luttant contre la contrebande et les activités illégales.
Créé par la loi 1140, le Goldbod détient désormais l’exclusivité de l’achat et de l’exportation de l’or produit au Ghana, à l’exception de celui issu de l’industrie minière à grande échelle. À travers cette réforme, le gouvernement entend rompre avec l’ancien modèle d’exportation brute pour privilégier la transformation locale.
« Nous faisons le choix de la souveraineté et de la transparence. La task force représente un levier de réforme économique pour restaurer la crédibilité de notre secteur aurifère », a affirmé le président Mahama lors de la cérémonie d’inauguration.
Il a promis une application rigoureuse de la loi contre toute personne impliquée dans le trafic illégal d’or. Un mécanisme incitatif a également été mis en place : toute dénonciation conduisant à une saisie permettra à l’informateur de percevoir 10 % de la valeur récupérée.
Le président a, en parallèle, mis en garde les membres de la task force contre toute dérive ou abus de pouvoir. Des sanctions sévères sont prévues, allant jusqu’à 10 ans de prison ou des amendes de 2,4 millions de cédis.
Enfin, il a rappelé que seuls les opérateurs agréés pourront désormais intervenir dans l’achat ou la transformation de l’or, et que les acteurs étrangers devront obtenir une licence spécifique pour exercer légalement dans ce secteur stratégique.