La Banque mondiale a approuvé un financement de 200 millions de dollars pour améliorer la mobilité urbaine dans le Grand Nokoué. Objectif : développer un système de transport public sûr, fiable et respectueux de l’environnement au bénéfice des cinq principales communes concernées : Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Sèmè-Podji et Ouidah.
Ce projet prévoit la mise en place d’un réseau multimodal de bus et de bateaux, capable de transporter 270 000 usagers dès la première phase, et jusqu’à 360 000 passagers par jour à terme. Il vise également à professionnaliser les acteurs du transport informel, notamment les conducteurs de zémidjans et les chauffeurs de Tokpa-Tokpa.
Pour répondre aux engagements du Bénin en matière de décarbonation, le projet favorisera des solutions à faibles émissions, comme l’usage de motos, de bus et de bateaux électriques. Il soutiendra le renouvellement de la flotte de motos électriques et encouragera le développement d’un écosystème industriel local dédié à l’e-mobilité.
Selon Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, cette initiative vise à répondre aux défis posés par l’urbanisation croissante, en renforçant la résilience climatique et en luttant contre la pauvreté. Elle devrait contribuer à dynamiser l’économie locale, créer de l’emploi et améliorer la qualité de vie.
Au total, 17 000 emplois seront créés dans l’écosystème de l’e-mobilité, 800 dans les services de transport public et 1 000 durant les phases de construction. Environ 65 000 conducteurs de zémidjans bénéficieront d’une meilleure couverture sociale et d’un cadre de travail plus stable.
Le projet s’inscrit dans le plan de mobilité urbaine adopté par le gouvernement en décembre 2020. Ce plan recommande une transition vers un système de transport multimodal, durable et inclusif pour faire face à la croissance rapide des villes du Grand Nokoué.
