Le Salon international de l’énergie et du pétrole en Afrique (SIEPA) a ouvert ses portes ce 6 mai à Dakar. Jusqu’au 8 mai, plus de 250 experts, décideurs et partenaires africains et internationaux débattent de l’avenir énergétique du continent autour du thème : « Perspectives de production des hydrocarbures et développement de l’électricité en Afrique ».
Le ministre sénégalais de l’Énergie, Birame Soulèye Diop, a lancé l’événement en saluant les avancées nationales : un taux d’électrification de 84,3 %, une capacité de production de 1 945 MW et une stratégie « Gas to Power » déjà engagée pour valoriser le gaz naturel offshore. Il a insisté sur la nécessité pour l’Afrique de s’affranchir de son rôle de simple réservoir énergétique du monde pour devenir actrice de sa propre transition.
« Le moment est venu de transformer nos ressources en leviers de développement et de justice sociale », a-t-il déclaré. Pour lui, le SIEPA doit dépasser le cadre du dialogue pour déboucher sur des actions concrètes en faveur de la souveraineté énergétique.
Les discussions mettent l’accent sur l’accès universel à l’électricité, l’exploitation responsable des hydrocarbures, l’intégration des énergies renouvelables et le développement d’innovations comme le biogaz, l’hydrogène vert ou encore le stockage intelligent. Les enjeux liés à la gouvernance, au financement et à l’interconnexion régionale sont également au cœur des panels.
Dans un contexte marqué par les mutations géopolitiques et les défis climatiques, ce rendez-vous à Dakar incarne les ambitions d’une Afrique qui veut maîtriser son destin énergétique et en faire un moteur de transformation structurelle.