Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé que la dette de la Côte d’Ivoire est actuellement estimée à 56% du produit intérieur brut (PIB), un taux inférieur au plafond de 70% fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA). Malgré cette dette, il a souligné que le pays continue de faire preuve de résilience grâce à une gestion macroéconomique stable et une administration rigoureuse des finances publiques.
Dans son message à la nation pour la nouvelle année, Ouattara a précisé que l’économie ivoirienne reste dynamique, avec une croissance du PIB de 6,1% en 2024, bien au-dessus de la moyenne de la CEDEAO, qui se chiffre à 4,2%. Il prévoit que cette croissance atteindra environ 7% en 2025.
Le président a également mis en avant les efforts pour renforcer l’approvisionnement alimentaire, notamment grâce au Programme d’appui au développement du vivrier. La production de riz paddy a doublé depuis 2011, atteignant 2 millions de tonnes en 2024. Ces initiatives visent à garantir la souveraineté alimentaire du pays dans les années à venir, sous la direction du vice-président Tiémoko Meyliet Koné.
Concernant l’infrastructure énergétique, Ouattara a indiqué que 94% des localités bénéficient déjà de l’électricité, avec un objectif de couverture totale du territoire en 2025. Le Programme « Électricité Pour Tous » a permis de connecter 2 millions de foyers au réseau électrique à un tarif social avantageux.
Le gouvernement poursuit également des efforts pour améliorer l’approvisionnement en eau potable, avec le lancement du projet « Eau pour tous » en 2024, visant à desservir 200 chefs-lieux de sous-préfecture et des localités de plus de 4 000 habitants.
Dans le secteur énergétique, la Côte d’Ivoire renforce sa position de hub régional grâce aux découvertes majeures de pétrole et de gaz, ainsi qu’à la récente ouverture de la mine d’or de Tanda. Ouattara a également annoncé des objectifs ambitieux pour les énergies renouvelables, visant à porter leur part à 45% du mix énergétique national d’ici 2030.
Il a conclu en affirmant que la préservation de l’environnement reste une priorité, avec des initiatives pour restaurer le couvert forestier et promouvoir une agriculture respectueuse du climat, tout en créant un environnement propice aux investissements.