L’Espagne a mobilisé son armée pour contenir une flambée de peste porcine africaine détectée près de Barcelone. Deux sangliers retrouvés morts dans la zone de Bellaterra ont été testés positifs, ce qui a poussé les autorités à instaurer un périmètre d’exclusion de 6 kilomètres autour du foyer.
Les premières analyses laissent penser que le virus aurait pu arriver par un aliment contaminé jeté dans une poubelle. Les autorités évoquent un sandwich ou de la charcuterie provenant de l’étranger qu’un sanglier aurait ingéré avant d’être infecté. Aucun autre cas n’a été identifié dans le reste de la Catalogne ni en France.
Trois cents policiers catalans et agents forestiers ont été déployés le week-end dernier. Ils ont été rejoints par 117 membres de l’unité militaire d’urgence, chargés d’utiliser des drones pour repérer et retirer les animaux potentiellement infectés. Les responsables sanitaires attendent les résultats définitifs des analyses, mais ils estiment que d’autres cas pourraient être confirmés.
La zone touchée se trouve à proximité de l’autoroute AP-7, axe majeur entre l’Espagne et la France. Huit cas suspects sont en cours d’examen. Une équipe de vétérinaires de l’Union européenne doit inspecter les lieux cette semaine afin d’évaluer la situation et formuler des recommandations.
Le gouvernement espagnol redoute des conséquences économiques majeures. L’Espagne figure parmi les plus grands exportateurs mondiaux de viande porcine. Le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, a affirmé qu’un tiers des certificats d’exportation avait déjà été gelé par précaution, même si aucune exploitation porcine n’a été testée positive. Les fermes situées dans un rayon de 20 kilomètres autour du foyer font face à des restrictions strictes sur leurs activités et leurs ventes.
Les autorités affirment que la priorité reste la protection de la filière porcine, un secteur stratégique pesant plusieurs milliards d’euros, et la maîtrise rapide de cette flambée pour éviter toute propagation à d’autres régions.
