Une nouvelle attaque armée a endeuillé l’ouest du Niger, dimanche 29 juin. Deux civils ont perdu la vie et un chef terroriste présumé a été neutralisé à Torodi, localité située dans la région instable de Tillabéri, à proximité de la frontière burkinabè. Selon un communiqué de la Garde nationale du Niger (GNN), des hommes armés ont visé dans la matinée une position sécurisée par ses éléments, installée pour protéger les services des impôts de la ville. Rapidement renforcées par deux véhicules supplémentaires, les forces nigériennes ont repoussé les assaillants, les forçant à battre en retraite.
Toutefois, un engin explosif improvisé a été déclenché peu après le passage de deux civils, causant leur mort sur le coup. L’attentat a suscité l’indignation des habitants, déjà éprouvés par des violences répétées dans cette zone frontalière.
Dans la foulée de l’attaque, les forces de sécurité ont lancé des opérations de ratissage qui ont permis d’abattre un homme identifié comme Loukoumane, présenté comme un « chef terroriste notoire ». Recherché depuis trois ans, il était spécialisé dans la pose d’engins explosifs improvisés et serait impliqué dans plusieurs attaques sanglantes sur les axes Torodi-Makalondi et Torodi-Kobagué.
Torodi, comme le reste de la région de Tillabéri, est confrontée depuis 2017 à une insécurité persistante, alimentée par des groupes terroristes opérant dans la zone des trois frontières (Niger, Mali, Burkina Faso). Le 19 juin dernier, 34 militaires nigériens y ont perdu la vie dans une attaque menée à Banibangou, au nord-ouest du pays.
Face à la recrudescence des violences, les autorités nigériennes affirment renforcer les dispositifs de sécurité, tout en appelant à la vigilance et à la coopération des populations.