Israël : la Police disperse violemment une manifestation à Tel-Aviv réclamant un échange de prisonniers

À Tel-Aviv, la police israélienne a dispersé jeudi 26 juin une manifestation exigeant un accord d’échange de prisonniers avec les factions palestiniennes de Gaza. Sept personnes ont été arrêtées, selon les médias israéliens, notamment le quotidien Yediot Aharonot, qui rapporte que les familles des otages réclament un accord immédiat, même au prix de la fin des opérations militaires à Gaza.

C’est la première intervention musclée contre ce type de rassemblement depuis la fin de l’offensive israélienne contre l’Iran le 24 juin. La marche, organisée sur la place Rabin, a été qualifiée d’illégale par la police, qui affirme que certains manifestants ont tenté de franchir les barrières de sécurité, provoquant des heurts limités.

Suspendues durant les hostilités contre Téhéran, les manifestations ont repris cette semaine. Les familles concernées prévoient une large mobilisation samedi, pour exiger le retour des quelque 50 Israéliens retenus à Gaza, dont seulement 20 seraient encore en vie.

Dans leur déclaration, ces familles dénoncent l’absence de résultats politiques malgré la supériorité militaire d’Israël, et appellent à la conclusion rapide d’un accord global permettant la libération des otages et la fin des combats. Pour elles, la poursuite de la guerre ne répond plus à un objectif stratégique mais sert les intérêts personnels du Premier ministre Benyamin Netanyahu, accusé de céder aux pressions de l’extrême droite.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et celui des Finances, Bezalel Smotrich, ont d’ailleurs menacé de quitter le gouvernement si un cessez-le-feu à Gaza est signé. Ce refus de compromis alimente la colère populaire dans un contexte où les appels à la paix se multiplient, y compris à l’international. L’ancien président américain Donald Trump a même évoqué la possibilité d’un accord imminent.

Pendant ce temps, les chiffres continuent de grimper à Gaza : depuis le 7 octobre 2023, plus de 188 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, majoritairement des femmes et des enfants, selon des organisations humanitaires. Plus de 10 000 Palestiniens sont toujours détenus dans les prisons israéliennes, souvent dans des conditions dénoncées comme inhumaines.

La pression populaire à l’intérieur d’Israël pourrait bien peser sur les choix politiques à venir, alors que la guerre entre dans sa phase la plus longue et la plus incertaine.

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