Le Père Mathias Raoul Sahouegnon, religieux camillien originaire du Bénin, a brillamment soutenu sa thèse de doctorat en Sciences sociales à l’Université pontificale Saint Thomas d’Aquin (Angelicum) de Rome, lundi 23 juin 2025. Son travail, intitulé « Le régionalisme coopératif comme modèle de pacification : le cas de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) », analyse la dynamique politique et stratégique de cette nouvelle confédération regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Cette thèse met en lumière l’émergence d’un modèle régionaliste africain fondé sur l’autodétermination, la sécurité partagée et la solidarité stratégique, distinct des approches traditionnelles souvent influencées de l’extérieur. Le Père Sahouegnon propose une lecture endogène et adaptée aux réalités géopolitiques et socioculturelles du Sahel, valorisant la Confédération AES comme un exemple novateur de coopération régionale.
L’ambassadeur du Burkina Faso près le Saint-Siège, Régis Kévin Bakyono, seul ambassadeur résident des trois pays de l’AES au Vatican, a assisté à la soutenance. Il a salué la portée scientifique et politique de cette recherche et félicité le doctorant pour sa brillante défense, couronnée par les félicitations du jury.
Dans son discours final, le Père Sahouegnon a remercié son pays d’origine, le Bénin, ainsi que les États membres de l’AES, dédiant sa thèse aux trois présidents de la Confédération. Il a conclu par un vibrant « Vive l’AES, la Patrie ou la Mort, nous Vaincrons ».
Initialement centrée sur l’Autorité du Liptako-Gourma, sa recherche a évolué avec la signature de la Charte du Liptako-Gourma en septembre 2023 et la création officielle de la Confédération AES en juillet 2024, se concentrant désormais sur cette nouvelle configuration géopolitique et géostratégique sahélienne.
L’ambassade du Burkina Faso encourage ce type d’initiatives académiques, qui renforcent la compréhension et la visibilité des efforts d’intégration et de souveraineté politique en Afrique.