Depuis le Salon du Bourget, Emmanuel Macron a lancé un appel ferme à la diplomatie face à l’escalade des tensions au Proche-Orient. Le président français a rappelé, ce vendredi 20 juin, la position constante de la France dans le cadre de l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA), signé en 2015 : « Personne ne doit négliger le risque que représente un Iran doté de l’arme nucléaire. »
Favorable à une approche politique et technique, Macron a rejeté l’idée que les opérations militaires actuelles puissent régler à elles seules la question. Il a insisté sur la nécessité d’une solution négociée, incluant un rétablissement des inspections de l’AIEA sur tous les sites iraniens, un encadrement strict des activités balistiques, la fin du financement des groupes armés dans la région, ainsi que la libération des otages détenus par Téhéran.
Cette « offre diplomatique complète » sera portée à Genève par le ministre Jean-Noël Barrot, dans le cadre d’échanges avec ses homologues iranien, britannique et allemand.
Macron s’est par ailleurs prononcé contre les frappes israéliennes visant les infrastructures civiles iraniennes : « Rien ne justifie des frappes qui touchent des populations. » Il a annoncé un prochain entretien avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, et a rappelé l’urgence d’un cessez-le-feu à Gaza, condition d’une reprise de l’aide humanitaire et d’un véritable processus politique.
Enfin, un débat parlementaire sera organisé en France, conformément à l’article 50-1 de la Constitution, et un format de dialogue élargi, inspiré de Saint-Denis, sera convoqué pour aborder les crises géopolitiques en cours, notamment en Iran, à Gaza et en Ukraine.