Crédits carbone : la Côte d’Ivoire encaisse plus de 8,5 milliards f CFA de la Banque mondiale

La Côte d’Ivoire devient le premier pays africain et le deuxième au monde, après le Vietnam, à mettre en œuvre un contrat carbone dans le cadre du Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF) de la Banque mondiale. Le ministre de l’Environnement, Jacques Assahoré Konan, a annoncé ce 17 juin le versement de 15 millions de dollars (soit 8,57 milliards FCFA), correspondant à 3 millions de tonnes de CO₂ évitées entre 2022 et 2023. Ce paiement s’ajoute à une première tranche de 35 millions de dollars reçue en 2024 pour des réductions d’émissions réalisées sur 2020-2021. Au total, 50 millions de dollars ont été mobilisés, soit près de 30 milliards FCFA.

Le projet, centré autour du Parc national de Taï, repose sur des pratiques d’agroforesterie, de reboisement, de conservation et d’agriculture durable, portées par des communautés locales. Celles-ci sont directement bénéficiaires des revenus, grâce à un Plan de Partage des Bénéfices et des transferts via mobile money. L’initiative s’inscrit dans le mécanisme REDD+, auquel la Côte d’Ivoire a adhéré en 2011, pour lutter contre la déforestation tout en soutenant le développement durable. 80 % du couvert forestier national a disparu, selon la Banque mondiale. Le projet vise notamment à restaurer 300 000 hectares de forêts et à consolider la cacaoculture en zone forestière, son environnement naturel.

Grâce aux efforts réalisés, 13 millions de tonnes de CO₂ ont été évitées sur la période 2020-2023, soit 10 millions excédentaires par rapport au contrat initial, qui pourraient être valorisées sur les marchés carbone internationaux.

Un nouvel appel à manifestation d’intérêt est prévu en juillet 2025 pour intégrer les acteurs ayant contribué aux efforts de réduction entre 2022 et 2024. La possession d’une pièce d’identité et d’un compte mobile money personnel sera exigée pour recevoir les paiements.

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