Atalena Loliha, une figure de résilience, a marqué l’histoire en offrant au Soudan du Sud sa toute première médaille d’or aux Jeux africains. En mars 2024 à Accra, la jeune athlète de 28 ans, ancienne réfugiée, a triomphé au semi-marathon avec un temps de 1h14’36, un exploit symbolisant la renaissance sportive d’un pays encore marqué par les conflits.
Originaire du Soudan du Sud, Loliha a vécu longtemps dans le camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya. Elle a surmonté l’exil, la pauvreté et la maternité pour atteindre le sommet de sa discipline. Aujourd’hui installée à Iten, un centre d’entraînement réputé, elle se prépare avec discipline et dévouement pour de nouveaux défis.
Pour son entraîneur Elkana Ruto, la victoire de Loliha est un des moments les plus marquants de sa carrière. Marco Akol Deng, secrétaire général de la fédération sud-soudanaise, voit en elle un symbole d’unité nationale. « Le sport peut rassembler le Soudan du Sud », a-t-il affirmé, soulignant que la réussite de Loliha inspire de nombreux jeunes athlètes réfugiés, plus de 35 ayant déjà choisi de revenir s’entraîner au pays.
Loliha, quant à elle, continue d’aspirer à de nouveaux succès. Récemment victorieuse du semi-marathon de Lukenya en 1h11’33, elle rêve désormais des Mondiaux de Tokyo et se fixe des objectifs toujours plus ambitieux. « On ne peut jamais se contenter d’un seul bon résultat », déclare-t-elle.
