L’Afrique du Sud est confrontée à une épidémie de fièvre aphteuse détectée chez le géant de la production bovine Karan Beef, à Heidelberg, près de Johannesburg. Cette alerte sanitaire, confirmée le 2 juin, a conduit à la mise en quarantaine immédiate du site et à l’adoption de mesures de confinement strictes. Dans un communiqué, l’entreprise a reconnu que malgré les contrôles rigoureux en place, « cet incident souligne les risques persistants pesant sur l’industrie bovine ». La contamination menace d’aggraver la pénurie de protéines animales dans le pays, accentuée par l’interdiction des importations de poulet brésilien et la flambée des prix du bœuf.
Sur le front commercial, la Chine a suspendu toutes les importations d’animaux à onglons et de produits dérivés sud-africains, en réaction à cette épidémie, mais aussi à d’autres foyers récents dans les provinces du KwaZulu-Natal, Mpumalanga et Gauteng. La fièvre aphteuse, non transmissible à l’homme mais extrêmement contagieuse pour les animaux d’élevage, pourrait avoir des conséquences économiques graves. La durée de la quarantaine, estimée à jusqu’à 90 jours, dépendra de l’évolution de la situation sanitaire, surveillée de près par les autorités vétérinaires.
Avec un marché de la viande déjà sous pression, cette crise pourrait entraîner une nouvelle hausse des prix et perturber l’approvisionnement à l’échelle nationale.
