Réunis à Genève, les États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont adopté, mardi 20 mai, un accord inédit sur la prévention et la gestion des pandémies. Ce texte, validé au cours de la 78e Assemblée mondiale de la santé (AMS), marque une étape clé dans la réforme du système de gouvernance sanitaire internationale.
Fruit de plus de trois années de négociations, l’accord prévoit la création de nouvelles plateformes de surveillance, de recherche et de riposte, tout en insistant sur un partage équitable des ressources médicales en temps de crise. Il entend corriger les déséquilibres constatés lors de la pandémie de Covid-19, en garantissant une distribution plus juste des vaccins, traitements et autres produits essentiels.
« Cette adoption représente l’une des avancées les plus significatives de l’histoire de l’OMS », a affirmé Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’organisation. Pour lui, ce nouvel instrument juridique renforce notre capacité collective à anticiper et contenir les futures menaces sanitaires.
L’idée de ce traité remonte à novembre 2021, lorsque l’AMS avait institué un organe intergouvernemental de négociation pour doter le monde d’un cadre de réponse plus robuste. Le texte final, conclu le 16 avril dernier, place l’équité au cœur de la coopération internationale, en particulier entre pays du Nord et du Sud.
Avec cet accord, l’OMS espère ne plus revivre les lenteurs et inégalités qui ont marqué la dernière pandémie. Un cap historique est franchi.