L’ouverture du 19ᵉ Congrès Mondial de l’Eau, lundi 1er décembre à Marrakech, a permis de renforcer la collaboration entre le Maroc et le Conseil Mondial de l’Eau autour d’une vision commune axée sur l’innovation et les solutions énergétiques propres. Dès le lancement des travaux, le président du Conseil Mondial de l’Eau, Loïc Fauchon, a affirmé que les deux partenaires avancent ensemble pour développer des technologies capables de répondre aux pressions croissantes sur les ressources hydriques. Cette coopération s’appuie sur une démarche structurée mêlant efficacité énergétique, transition vers les énergies renouvelables et digitalisation.

Un projet phare incarne cette dynamique : la création d’un centre international dédié aux eaux non conventionnelles et aux énergies renouvelables, développé conjointement par le Conseil Mondial de l’Eau et le ministère marocain de l’Équipement et de l’Eau. Cette nouvelle structure vise à accompagner la transformation des modèles de gestion hydrique face à un contexte mondial en mutation rapide.
Le savoir-faire marocain a également été mis en lumière. Loïc Fauchon a souligné les progrès réalisés par le Royaume dans les domaines du dessalement et de la réutilisation des eaux usées, des secteurs en pleine expansion grâce à l’apport technologique. Il a aussi insisté sur les potentialités offertes par l’intelligence artificielle, la numérisation et l’exploitation des données pour optimiser la gouvernance de l’eau.
Le président du Conseil Mondial de l’Eau a appelé à constituer une coalition internationale afin de renforcer les échanges d’expertise et de soutenir des projets communs axés sur l’innovation, la transition numérique et les énergies renouvelables. Selon lui, dépasser les approches traditionnelles devient indispensable pour proposer des solutions concrètes aux défis hydriques actuels.

Le Congrès réunit experts, chercheurs, responsables politiques, organisations de la société civile et acteurs privés autour de plus de cent quarante sessions techniques, d’une table ronde ministérielle, de panels de haut niveau et de rencontres thématiques. Un espace d’exposition présente les technologies et initiatives les plus récentes en matière de gestion de l’eau.
Les discussions aboutiront à la Déclaration de Marrakech, un document qui rassemblera les contributions des décideurs, scientifiques et praticiens et traduira une volonté commune d’articuler plus étroitement sciences, politiques publiques et actions concrètes sur le terrain.




