Le président Mahamat Idriss Déby Itno a présidé ce lundi 1er décembre à N’Djamena une cérémonie militaire marquant la 35ᵉ Journée de la Liberté et de la Démocratie. Cet événement commémore le renversement en 1990 du régime de Hissein Habré par le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), responsable de près de 40 000 morts entre 1982 et 1990, et l’arrivée au pouvoir de feu Idriss Déby Itno, qui avait promis « liberté et démocratie ».
En parallèle, l’opposition et des organisations de la société civile critiquent cette commémoration. Elles dénoncent un système politique verrouillé, des élections contestées, un espace civique restreint, ainsi que des arrestations et intimidations, citant notamment la condamnation du Dr Succès Masra à 20 ans de prison. Plusieurs partis politiques ont quitté la coalition GCAP, estimant l’environnement électoral non équitable.
Le pouvoir, pour sa part, défend l’ancrage de la démocratie au Tchad, rappelant l’existence de plus de 200 partis politiques et son engagement pour la réconciliation et l’organisation d’élections libres.
