Depuis Marrakech, le nouveau président d’Interpol, Lucas Philippe, a affirmé sa volonté d’intensifier la coopération sécuritaire entre l’organisation internationale et le Maroc. « La collaboration avec le Maroc n’est pas à inventer, mais à faire vivre davantage », a déclaré le nouveau président à la presse, à l’issue de son élection jeudi, lors de la 93e Assemblée générale d’Interpol. Il a mis en avant les valeurs de respect, de travail et d’intelligence collective qui structurent déjà les relations avec le Royaume.
Lucas Philippe a assuré que le Maroc pourra compter sur lui pour donner plus de visibilité et de force à cette coopération, exprimant sa satisfaction de « célébrer au Maroc » les valeurs et les ambitions de l’organisation policière internationale. Il s’est également dit déterminé à préserver l’héritage d’Interpol et à maintenir l’élan nécessaire à la réalisation des objectifs communs, à travers un plan d’action « pragmatique et réalisable ». Il a insisté sur l’importance de traduire les idées en initiatives « concrètes et tangibles » et de garantir que les voix de tous les continents soient prises en compte.
Élu avec 84 voix, soit 51,2 % des suffrages exprimés, Lucas Philippe succède à Ahmed Naser Al-Raisi, des Émirats Arabes Unis, dont le mandat est arrivé à son terme.
Le président d’Interpol, élu selon le principe « un pays, une voix », préside les réunions du Comité exécutif chargé de suivre l’application des décisions de l’Assemblée générale. Sa fonction, exercée à temps partiel et non rémunérée, consiste également à présider chaque année l’Assemblée générale ainsi que les trois sessions du Comité exécutif.
Le statut de l’organisation exige que le président veille à ce que toutes les activités d’Interpol respectent les décisions de ses organes délibérants et qu’il maintienne une relation constante avec le Secrétaire général.
