Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a engagé une riposte ferme contre la drogue de synthèse connue sous le nom de Kush, devenue un fléau social et sanitaire dans le pays. Il a dévoilé à Freetown cinq mesures phares destinées à enrayer cette crise qui ravage la jeunesse et menace la stabilité nationale.
Devant les membres de son gouvernement et des responsables sécuritaires, le chef de l’État a présenté une stratégie globale reposant sur le renforcement de la justice, des forces de l’ordre et de la prévention. Un fonds national de lutte contre la drogue sera créé pour financer la prévention, les soins, la réinsertion et les opérations de sécurité.
Pour accélérer la répression, un tribunal spécial des stupéfiants verra le jour. Il jugera en urgence les affaires liées à la drogue sous la supervision de magistrats spécialement désignés. Une force conjointe OSD-RSLAF, regroupant policiers et militaires, mènera des opérations ciblées dans les zones à haut risque, avec pour mission d’arrêter les trafiquants et de démanteler leurs réseaux.
Sur le plan judiciaire, le président a ordonné au juge en chef d’établir de nouvelles directives pour durcir et uniformiser les peines, tandis que le procureur général devra réviser la législation afin de permettre la saisie systématique des avoirs des trafiquants et revendeurs.
En érigeant la lutte contre le Kush en priorité nationale, Julius Maada Bio veut donner une réponse institutionnelle ferme à un phénomène qui déstabilise les communautés et décime la jeunesse sierra-léonaise. Cette guerre contre la drogue marque un tournant dans la politique de santé publique et de sécurité du pays.


