L’insécurité s’aggrave au Soudan. Plus de 340 civils ont été contraints de quitter le village d’Um Bashar, dans l’État du Nord-Kordofan, à la suite d’attaques menées par les Forces de soutien rapide (FSR), a annoncé dimanche l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Selon l’agence onusienne, les déplacés se sont réfugiés dans des zones à ciel ouvert aux alentours de la localité d’Al-Rahad, au sud du Nord-Kordofan. Des témoins ont affirmé à l’agence Anadolu que le village avait été pris pour cible par les FSR avant que l’armée soudanaise ne réplique pour repousser l’assaut.
Il s’agit de la deuxième attaque en deux jours dans cette zone, où les FSR tentent de consolider leur emprise. Al-Rahad, située à une trentaine de kilomètres à l’ouest d’El-Obeid, capitale régionale, occupe une position stratégique. Elle constitue un carrefour ferroviaire reliant l’ouest du Soudan aux villes de l’est et du centre, et abrite un important marché agricole et d’élevage.
En février dernier, l’armée soudanaise avait annoncé avoir repris cette localité après de violents combats contre les FSR. Ces derniers avaient pris le contrôle du marché et de plusieurs infrastructures dès les premiers mois du conflit.
Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre fratricide entre l’armée régulière et les FSR. Le conflit a déjà fait plus de 20 000 morts et déplacé près de 14 millions de personnes, selon les Nations unies. Des études indépendantes menées par des universités américaines estiment toutefois le bilan réel à environ 130 000 morts.



