Antananarivo, 16 octobre 2025 (KAWERU) – À la veille de sa prestation de serment, le colonel Mikaël Randrianirina, président de la Refondation de la République, a réaffirmé que la transition en cours à Madagascar se déroule « dans un cadre légal et constitutionnel ». Il a rejeté toute idée de coup d’État, précisant qu’« aucune violence n’a été commise, aucun palais n’a été attaqué ».
Le nouvel homme fort du pays prêtera serment vendredi devant la Haute Cour constitutionnelle, avant la formation d’un gouvernement de transition à majorité civile. Celui-ci comptera, selon lui, une représentation équilibrée des forces militaires et civiles. « Nous voulons restaurer la confiance entre les institutions et le peuple. C’est une refondation, pas une confiscation du pouvoir », a-t-il déclaré.
Le colonel Randrianirina, à la tête du Conseil national pour la défense de la transition, a précisé qu’aucune élection anticipée n’est envisagée pour l’instant. Il estime qu’il faut d’abord « réformer la CENI et assainir les listes électorales » afin de garantir un scrutin crédible et consensuel.
Reconnaissant la suspension de Madagascar par l’Union africaine comme une mesure « normale dans ce type de situation », il a indiqué qu’un dialogue est engagé avec la SADC, dont une mission est attendue autour du 20 octobre pour évaluer la transition.
Originaire d’Androy, formé à l’Académie militaire d’Antsirabe, le colonel Randrianirina s’était jusque-là tenu à l’écart de la scène politique. Son ascension a suivi l’exfiltration du président Andry Rajoelina par la France, après quoi il a déclaré : « On est ici pour prendre le pouvoir parce que la crise a assez duré ».
La Haute Cour constitutionnelle a ensuite constaté la vacance du pouvoir, validant la mise en place d’une transition constitutionnelle. Désormais chef de l’État par intérim, Mikaël Randrianirina promet une « refondation en profondeur de la République », menée « dans la légalité et sans précipitation ».
