La France appelle à une mobilisation internationale pour la stabilisation et la reconstruction de Gaza après le cessez-le-feu. Paris soutient la création d’une force de stabilisation sous mandat de l’ONU et prépare, avec l’Égypte et d’autres partenaires, une conférence humanitaire axée sur l’aide d’urgence et la reconstruction.
Le porte-parole du Quai d’Orsay, Pascal Confavreux, a expliqué jeudi que la priorité immédiate reste « l’entrée massive d’aide humanitaire » dans l’enclave, dénonçant le manque criant de moyens sur le terrain. « Plus d’un millier de personnes sont mortes simplement en cherchant à se nourrir », a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité que la distribution soit assurée par les Nations Unies et les ONG conformément au droit international humanitaire.
Sur le plan sécuritaire, la France plaide pour une force internationale placée sous mandat du Conseil de sécurité. Cette présence, selon Paris, garantirait une assise juridique solide et coordonnerait les contributions d’États volontaires. Les discussions se poursuivent avec les États-Unis, le Royaume-Uni et plusieurs pays arabes, sans calendrier défini pour l’instant.
Politiquement, Paris exclut toute participation du Hamas dans la future gouvernance de Gaza. La France soutient un rôle renforcé de l’Autorité palestinienne dans une perspective de « redéploiement réformé et crédible ». Trois axes structurent sa vision du « jour d’après » : la sécurité avec la force onusienne, la gouvernance confiée à une Autorité palestinienne rénovée, et la reconstruction dans un cadre multilatéral.
Le cessez-le-feu partiel conclu début octobre a ouvert une brève fenêtre de répit, mais la situation humanitaire demeure critique. Paris condamne les violations du cessez-le-feu et appelle toutes les parties à la retenue pour consolider la trêve et créer les conditions d’un retour durable à la paix.