La cheffe de file des députés de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, a annoncé jeudi une nouvelle tentative de destitution du président Emmanuel Macron. Cette initiative intervient après l’échec des deux motions de censure déposées contre le gouvernement de Sébastien Lecornu.
Face à la presse, Mathilde Panot a affirmé que « Emmanuel Macron doit partir », estimant que le chef de l’État a « trahi l’esprit de la République ». Elle a précisé que la première motion de destitution, rejetée la semaine dernière par le Bureau de l’Assemblée nationale en raison de l’abstention du Rassemblement national (RN), serait redéposée.
La présidente du groupe LFI a par ailleurs accusé l’extrême droite d’avoir « sauvé » Emmanuel Macron, dénonçant une collusion politique au détriment de la démocratie parlementaire.
Cette initiative intervient dans un climat politique tendu. Ce même jeudi matin, deux motions de censure ont été rejetées : celle portée par LFI, appuyée par les écologistes, les communistes et une partie du RN et de l’UDR, a recueilli 271 voix sur les 289 nécessaires ; celle du RN n’a obtenu que 144 voix.
La nouvelle motion de destitution, qui s’appuie sur l’article 68 de la Constitution, devra franchir plusieurs étapes avant d’être examinée : validation par le Bureau de l’Assemblée, passage en commission des lois, puis inscription éventuelle à l’ordre du jour.
Selon LFI, cette procédure vise à « rappeler au président qu’il n’est pas au-dessus des lois » et à dénoncer « les dérives autoritaires et sociales » de son quinquennat. Reste à savoir si cette initiative, déjà rejetée une première fois, pourra franchir les obstacles institutionnels et rassembler au-delà du cercle de la gauche radicale.
