Crise à Madagascar : Paris exige une transition civile et un retour rapide à l’ordre constitutionnel

 

La France a appelé à la « pleine association des civils au processus en cours » à Madagascar, après la prise de pouvoir du Corps d’Armée des Personnels et des Services Administratifs et Techniques (CAPSAT). Dans un contexte de tensions et d’incertitude politique, Paris insiste sur l’urgence d’une transition respectueuse de l’État de droit et des aspirations démocratiques du peuple malgache.

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascal Confavreux, a déclaré jeudi que « la France suit avec la plus grande attention la situation actuelle » et a exprimé sa compassion envers les victimes et blessés des récents affrontements. Il a souligné que la transition engagée doit « conduire au rétablissement de la légalité constitutionnelle dans les meilleurs délais ».

Paris estime que la jeunesse malgache, moteur des récentes mobilisations, doit être « pleinement entendue » dans la recherche d’une solution durable. La France se dit prête à appuyer les efforts de médiation de la SADC, de l’Union africaine et de la Commission de l’océan Indien, saluant leur engagement pour une issue pacifique et conforme aux attentes du peuple.

Concernant la situation du président Andry Rajoelina, qui aurait quitté le territoire, le Quai d’Orsay s’est montré prudent. Pascal Confavreux s’est limité à rappeler que « le président a lui-même indiqué son départ » et que « la transition est désormais engagée ».

Cette réaction intervient après l’annonce, mardi, du colonel Michael Randrianirina, qui a déclaré que l’armée prenait le contrôle du pays au nom du CAPSAT. L’Union africaine a suspendu Madagascar de ses instances dès mercredi, tandis que la SADC et la COI ont proposé une médiation régionale pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *