Michel Sodjinou tire la sonnette d’alarme sur la dérive du leadership au sein de Les Démocrates. Selon lui, Boni Yayi, président d’honneur, exerce une influence totale sur les organes du parti, imposant nominations, décisions stratégiques et arbitrages, au détriment de la collégialité et de la démocratie interne.
Depuis 2023, déballe-t-il, le parti fonctionne selon un modèle centralisé : les coordonnateurs de circonscription n’ont plus de pouvoir réel, des commissions sont manipulées et les décisions sont prises à l’avance dans des cercles restreints. Sodjinou parle de marginalisation des cadres historiques, de favoritisme régional et de pratiques qui rappellent les moments sombres de FCBE.
Pour le député, ce pouvoir personnel remplace le collectif, et la discipline de groupe est confondue avec l’obéissance aveugle. Cette situation a conduit à un climat de peur et de frustration parmi les militants, certains préférant le silence pour ne pas être stigmatisés ou exclus.
