Cotonou (Bénin), 14 octobre 2025 ! C’est un coup de théâtre comme la scène politique béninoise en raffole. Le grand parti d’opposition, dont les regards étaient braqués depuis plusieurs mois sur l’échéance d’avril 2026, a enfin désigné son duo candidat pour la présidentielle. Mais un grain de sable est venu enrayer la machine. Le duo ne dispose que de 27 parrainages sur les 28 requis par le code électoral.
Un député (Michel Sodjinou) pourtant issu du même camp, a essayé d’invalider son parrainage à la dernière minute. Ce qui a créé une onde de choc et une situation juridico-politique explosive. Or, le dépôt des candidatures s’achève ce soir à minuit. Et pourtant, selon nos informations, le parti est actuellement en route pour déposer son dossier… incomplet.
Coup de bluff ou foi en un miracle républicain ?
Que cherche exactement ce parti d’opposition ? Veut-il marquer symboliquement sa participation malgré l’obstacle réglementaire ? Espère-t-il une décision de dernière minute, une jurisprudence, une ouverture exceptionnelle ? Ou alors s’agit-il simplement d’un baroud d’honneur, histoire de ne pas laisser le champ totalement libre au pouvoir en place ?
Au siège de la CENA, l’ambiance est déjà électrique. Des observateurs, journalistes et curieux attendent avec impatience l’arrivée de ce convoi pas comme les autres. Car c’est bien un dossier bancal que l’on s’apprête à déposer sauf retournement de situation de dernière minute.
L’équation à une inconnue
Le code électoral est clair, 28 parrainages minimum. Pas 27. Et encore moins 27,5. Alors, que vaut ce dépôt ? Peut-il être accepté « pour la forme » ? Les juristes s’écharpent déjà sur les interprétations possibles. Pendant ce temps, la CENA, fidèle à sa rigueur procédurale, se tient prête à recevoir. Et à trancher.
Il faut signaler que en début de soirée le secrétaire national à la communication a publié un communiqué dans lequel il faisait savoir que le parti va saisir la Cour constitutionnelle dans cette affaire d’invalidation de parrainage…
Quoi qu’il en soit, le suspense est total, et le feuilleton ne fait que commencer. À suivre.
