Le Malawi vient d’offrir une nouvelle illustration de maturité politique en Afrique. Le président sortant Lazarus Chakwera a reconnu sa défaite à l’élection présidentielle du 16 septembre et a félicité son rival, Peter Mutharika, qui retrouve le pouvoir avec le Parti démocratique progressiste (DPP). Depuis le palais Kamuzu à Lilongwe, Chakwera a salué « une victoire historique » et invité ses concitoyens à se rallier au président élu.
Ce geste, rare dans plusieurs pays du continent, consolide l’idée que l’alternance pacifique et la reconnaissance des résultats électoraux sont possibles. Répondant aux appels du Conseil des Églises du Malawi et de l’ancien président Bakili Muluzi, Chakwera a placé l’unité nationale au-dessus des clivages partisans, envoyant un signal fort pour la stabilité démocratique.
Le Malawi s’ajoute ainsi aux pays africains qui démontrent qu’une compétition électorale peut s’achever sans violence ni contestation majeure. On pense au Sénégal, où Amadou Ba, parrainé par l’ancien président Macky Sall, avait reconnu sa défaite face à Bassirou Diomaye Faye en mars 2024, ouvrant la voie à une alternance largement saluée. Le Ghana, de son côté, demeure un modèle en Afrique de l’Ouest, avec des transitions électorales régulières et pacifiques, notamment la victoire récente de John Dramani.
À travers ces exemples, l’Afrique montre que la consolidation démocratique est une réalité possible. Le geste de Lazarus Chakwera s’inscrit dans cette lignée et nourrit l’espoir d’un avenir politique marqué par le respect des urnes et la stabilité.



