Au moins 14 personnes ont été tuées le 2 septembre à Quetta, au Pakistan, lorsqu’un kamikaze s’est fait exploser lors d’un meeting du Balochistan National Party (BNP). Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, dont sept dans un état critique. Le leader du parti, Akhtar Mengal, était sain et sauf. L’attaque n’a pas encore été revendiquée.
Le même jour, d’autres violences ont frappé le pays : cinq paramilitaires ont été tués par une bombe au Baloutchistan, et six soldats ont péri dans une attaque sur un QG au Khyber-Pakhtunkhwa, revendiquée par un groupe lié aux talibans pakistanais. Les affrontements avec les assaillants, équipés de kamikazes et d’une voiture bélier, ont duré douze heures avant leur neutralisation.
Le Baloutchistan, riche en minerais et hydrocarbures mais marqué par la pauvreté de 70 % de sa population, connaît une insurrection armée persistante. En 2024, la province a enregistré la plus forte hausse de violences du pays avec 782 morts. Depuis le début de l’année 2025, plus de 430 personnes, majoritairement des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des attaques menées par des groupes armés au Baloutchistan et au Khyber-Pakhtunkhwa.
Cette série d’attaques souligne l’instabilité persistante dans ces régions et le lourd tribut payé par les forces de sécurité et les civils.
