Espagne : le PM Sánchez appelle à l’unité nationale après les incendies dévastateurs

 

 

Au lendemain d’un été marqué par des incendies historiques et une vague de chaleur record, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a exhorté, lundi 1er septembre, à une mobilisation collective face à « l’urgence climatique ». Il a fait de la prévention des feux de forêt, jugée « largement insuffisante », une priorité du nouveau « pacte national » qu’il propose.

Les incendies, alimentés par la plus forte canicule enregistrée depuis 1975, ont fait quatre victimes et détruit environ 330.000 hectares en quinze jours. Selon l’Institut Carlos III, la vague de chaleur aurait causé près de 1.150 décès entre le 3 et le 18 août.

Pour Sánchez, la gravité de la situation tient à la fois au dérèglement climatique, à une gestion du territoire inadaptée et à des dispositifs de prévention déficients. Il a plaidé pour un effort permanent, rappelant que les « incendies de sixième génération » ne se maîtrisent pas uniquement en été, mais nécessitent une action continue tout au long de l’année.

Le gouvernement a accusé l’opposition conservatrice de sous-estimer le changement climatique et d’avoir négligé les programmes de prévention dans les régions qu’elle dirige. Le Parti populaire (PP), de son côté, attribue une grande part des sinistres à des pyromanes et reproche à l’exécutif de ne pas avoir mobilisé assez de moyens.

Dans son discours, Sánchez a défendu la création de fonds pour soutenir les communes sinistrées, la mise en place d’équipes de lutte contre les feux présentes toute l’année et une meilleure coordination entre État et régions. Il a également insisté sur la nécessité de repenser la gestion forestière et de revitaliser les zones rurales, historiquement garantes d’un équilibre face aux incendies.

Mais la rentrée politique reste tendue : le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, a profité de l’occasion pour exiger la démission du Premier ministre s’il échoue à faire adopter son budget en septembre. Privé de majorité au Parlement et fragilisé par plusieurs affaires judiciaires visant son entourage, Sánchez devra naviguer entre crise climatique, tensions territoriales et instabilité politique.

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