Le contentieux lié à la présidentielle se poursuit devant le Conseil constitutionnel camerounais. Après la première journée d’examen des recours déposés par des candidats recalés ou des partis politiques, l’institution a poursuivi les débats ce 5 août 2025. Au total, le Conseil a statué sur 21 dossiers, renvoyé une affaire et mis une autre en délibéré. Avant la séance de ce matin, 10 recours attendaient encore leur examen. En tout, 35 requêtes ont été enregistrées au greffe et font l’objet d’une instruction progressive.
Le cas le plus attendu concernait Maurice Kamto et Dieudonné Yebga, tous deux recalés pour pluralité d’investiture au sein du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM). Après près de quatre heures de débats, le président Clément Atangana a ajourné la décision, dont le verdict est attendu ce 5 août à 15 heures.
Les avocats de Maurice Kamto ont plaidé pour sa réhabilitation, arguant que seul Anicet Ekane était habilité à agir au nom du parti. En revanche, la partie administrative a affirmé que Dieudonné Yebga préside officiellement le MANIDEM depuis 2021. L’absence d’une base légale claire concernant le rejet pour pluralité d’investiture a été soulignée.
Outre ces dossiers, plusieurs autres requêtes ont été rejetées ou déclarées irrecevables. Parmi elles, les trois recours de Bertin Kisob concernant sa réhabilitation, l’invalidation de la candidature du président Paul Biya, et la récusation de membres du Conseil constitutionnel ont été déclarés irrecevables.
De même, le Conseil a rejeté les requêtes de Léon Theiller Onana (RDPC) sur l’invalidation de la candidature de Paul Biya et la récusation de membres de l’institution pour absence de motif valable.
Les recours de Vincent Sosthène Fouda Essomba, du comité directeur du FSNC, de Jean Blaise Gwet (MPCC), André Marie Dibamou (JDC) et Léopold Bessiping (RFERE) ont tous été rejetés ou déclarés irrecevables, confirmant ainsi le travail du Conseil électoral.
Le Conseil constitutionnel continue ainsi d’instruire les dossiers dans le cadre de la régularité du processus électoral, alors que la campagne présidentielle bat son plein.