Cameroun : l’évêque de Bafoussam appelle le Conseil constitutionnel à un sursaut de justice

 

Alors que le contentieux pré-électoral agite le Cameroun, Mgr Paul Lontsie-Keune, évêque de Bafoussam, s’est exprimé hier, mercredi 30 juillet pour interpeller le Conseil constitutionnel. Dans un message adressé au peuple de Dieu, il exhorte les juges à ne dire que le droit, en pleine tourmente politique précédant la présidentielle du 12 octobre.

Le prélat relaie les inquiétudes croissantes autour du processus électoral : soupçons d’exclusion volontaire de certaines candidatures, report des législatives et locales à 2026, prolifération de discours haineux, instrumentalisation du droit et climat sécuritaire tendu marqué par le déploiement massif des forces de l’ordre.

« Tous ces comportements et événements observés à la veille de l’élection présidentielle ne favorisent pas la paix », déplore-t-il, tout en dénonçant un contexte marqué par la peur, la manipulation, la corruption, et une justice perçue comme partiale.

L’Église catholique, par la voix de Mgr Lontsie-Keune, met les membres du Conseil constitutionnel face à leur conscience : « Nous appelons à la vérité et à la liberté de conscience des membres du Conseil constitutionnel, à leur sens de responsabilité devant le peuple camerounais, devant l’histoire et devant Dieu qui est le juge suprême. »

Depuis la publication officielle des 13 candidats retenus, 35 recours ont été déposés. Le Conseil constitutionnel dispose de dix jours pour les examiner. Le pays retient son souffle dans l’attente de décisions qui pourraient influer sur la crédibilité du scrutin et la stabilité nationale.

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