À Taïwan, cinq jours par semaine, des camions-poubelles diffusent des airs classiques comme La Lettre à Élise pour signaler leur arrivée. Les habitants doivent eux-mêmes jeter leurs déchets à la main dans les camions, en respectant un tri strict : ordures ménagères, recyclables, et déchets alimentaires sont collectés séparément.
Cette politique, mise en place depuis les années 1990 pour répondre à la saturation des décharges et à la pollution, a transformé les habitudes des Taïwanais. Le taux de recyclage à Taipei est passé de 2 % en 2000 à près de 67 % aujourd’hui.
Les habitants doivent aussi utiliser des sacs bleus officiels pour leurs déchets, ce qui les encourage à trier davantage. Bien que certains trouvent cette méthode contraignante, elle a contribué à rendre les rues beaucoup plus propres. Certains, comme la septuagénaire Mme Yang, en ont même fait une petite activité rémunératrice.
Au-delà de l’écologie, ces moments deviennent aussi un rituel social pour les personnes âgées, qui en profitent pour discuter entre voisins pendant l’attente des camions.