C’est une action symbolique pour alerter sur la situation humanitaire à Gaza suscite des réactions partagées dans une église parisienne. À Paris, plusieurs militantes pro-palestiniennes ont mené samedi soir une action pacifique au sein de l’église de la Madeleine, afin de dénoncer la situation humanitaire dramatique dans la bande de Gaza.
Au cours de cette intervention, les militantes, debout parmi les fidèles pendant la messe, ont silencieusement brandi des images de victimes, des keffiehs, et ont lu un court texte appelant à mettre fin aux violences contre les civils palestiniens. Elles ont également dénoncé ce qu’elles qualifient de « famine organisée » à Gaza, tout en appelant au respect du droit humanitaire international.
La scène a provoqué des réactions contrastées. Certains fidèles ont écouté en silence ou exprimé leur soutien discret, tandis que d’autres ont vivement réagi, dénonçant une intrusion dans un lieu sacré. Des insultes ont été proférées à l’encontre des militantes, qui ont quitté les lieux sans incident.
Cette action intervient alors que la situation à Gaza continue de se détériorer. D’après les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, relayés par l’Organisation mondiale de la santé, près de 60 000 personnes ont été tuées depuis octobre 2023, majoritairement des femmes et des enfants. Plusieurs centaines de milliers d’habitants souffrent de malnutrition aiguë, et des cas de décès par famine sont signalés quotidiennement.
L’église de la Madeleine devient ainsi l’un des lieux marquants d’une série d’initiatives citoyennes à Paris et ailleurs, où des collectifs, professionnels de santé et membres de la société civile multiplient les appels à une réaction politique face à l’urgence humanitaire à Gaza.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a récemment alerté sur « une mort et une destruction sans précédent » dans l’enclave, appelant à une réponse internationale urgente face à l’effondrement de l’aide humanitaire.
La Cour internationale de Justice a, en janvier 2024, exigé d’Israël qu’il prenne toutes les mesures nécessaires pour empêcher un génocide et faciliter l’accès à l’aide humanitaire. En juillet, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant, pour des accusations de crimes de guerre, notamment l’usage de la famine comme arme.