RDC : Joseph Kabila jugé par défaut pour trahison et crimes graves

 

 

Le procès de l’ancien président congolais Joseph Kabila s’est ouvert ce vendredi 25 juillet 2025 à Kinshasa, devant la Haute cour militaire. L’ex-chef d’État, désormais dépourvu d’immunité parlementaire, est accusé de trahison pour sa supposée implication avec les rebelles du M23/AFC qui occupent plusieurs localités dans l’Est du pays.

Absent à l’audience, tout comme ses avocats, Kabila est poursuivi notamment pour participation à un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre, homicides volontaires, apologie de la rébellion, torture, viol, et occupation armée de la ville de Goma. Le procureur militaire a directement imputé à l’ex-président les exactions commises par le M23, dont les bombardements de camps de déplacés.

Face à son refus de collaborer depuis l’ouverture de l’enquête, le ministère public a demandé que Joseph Kabila soit jugé par défaut. L’audience a été renvoyée au 31 juillet.

Cette procédure intervient alors que des négociations, sous médiation qatarie, sont en cours entre le gouvernement congolais et le M23/AFC. Le ministre intérimaire de la Justice, Samuel Mbemba, a rappelé que « la justice ne négocie pas, ne dialogue pas, et ne se plie pas à l’agenda politique ».

De son côté, Emmanuel Ramazani Shadary, dirigeant du parti de Kabila, a dénoncé un procès politique « inique et honteux », destiné selon lui à écarter un adversaire redouté.

Retiré de la vie publique depuis 2019, Joseph Kabila a refait surface en avril dernier à Goma – ville contrôlée par la rébellion – où il a conduit des consultations, suscitant une vive controverse. Cette apparition, perçue comme une provocation, semble aujourd’hui peser lourd dans les poursuites engagées contre lui.

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