Côte d’Ivoire : cinq centrales syndicales plaident pour la ratification de la Convention 190 de l’OIT

 

À Abidjan, hier, jeudi 24 juillet 2025, cinq grandes centrales syndicales ivoiriennes ont officiellement lancé un appel au gouvernement pour qu’il ratifie la Convention 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT), qui lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Dans une déclaration conjointe, l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), la CISL DIGNITÉ, la FESACI-CG, l’UNATR-CI et la centrale Humanisme ont signé un document de plaidoyer destiné aux autorités. Ce texte invite l’État à s’engager en faveur d’un environnement professionnel plus sûr et plus respectueux des droits humains.

Portant la voix du collectif, Soro Mamadou, secrétaire général de la centrale Humanisme, a souligné l’importance stratégique de la Convention 190. Il la considère comme un véritable outil de dialogue social, essentiel pour prévenir les abus et garantir la dignité au travail.

Bien que la Côte d’Ivoire ait déjà ratifié 45 conventions et deux protocoles de l’OIT, la C190, adoptée en 2019, reste inédite dans le pays. Elle impose des mesures concrètes pour éliminer les violences physiques, psychologiques et sexuelles dans les milieux professionnels, qu’ils soient formels ou informels.

« Ce traité international est une réponse nécessaire à un contexte marqué par des abus fréquents, surtout à l’encontre des femmes, des jeunes et des travailleurs précaires », a déclaré M. Soro, appelant à une implication active de l’État dans le processus de ratification.

Il a par ailleurs invité les organisations patronales, dont la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et la Fédération des PME, à soutenir cette démarche. Un Comité intersyndical (CIRC190-CI), formé en partenariat avec l’OIT, travaille depuis plus d’un an pour faire aboutir ce projet.

Pour les syndicats, l’adoption de la C190 enverrait un signal fort, en faveur de la justice sociale, de la sécurité au travail et de la paix sociale durable.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *